Connue des européens dès la fin du XVe siècle, la ville de San Pédro fut ainsi baptisée par les navigateurs portugais, du nom du saint célébré le jour de sa découverte. Elle est devenue, dans son histoire récente, une ville très importante pour l’économie ivoirienne. Comptant actuellement 420 000 habitants (2010), chef–lieu de la région du Bas-Sassandra, San Pédro a damé le pion à Sassandra, pourtant première ville historiquement importante de Côte d’Ivoire, trop dépendante de son wharf. En effet, la nature de la côte a permis à San Pédro d’accueillir un port en eau profonde, et, par conséquent, de gros navires et un trafic marchand d’une importance capitale, aux dépends de Sassandra, qui est tombée en léthargie et est devenue un port de pêche. La majeure partie du cacao ivoirien est exportée via San Pédro, de même qu’une importante partie du bois. Le trafic est en forte croissance depuis quelques années et attient des niveaux inégalés (plus de 2 millions de tonnes). Plusieurs grosses industries se sont installées. Mais il faut aussi noter que le quartier précaire du Bardot passe pour être l’un des pires coupe-gorges d’Afrique (réputation que nous n’avons pas cherché à confirmer !).
Il n’y a pas de problème de liquidités à San Pedro : toutes les banques sont présentes et disposent de guichets automatiques.
Venir à San Pédro
San Pédro est située à environ 300 km à vol d’oiseau d’Abidjan. On y accède en ligne droite par la Côtière (Abidjan – Dabou – Grand Lahou – Fresco – Sassandra – San Pédro, soit 350 km), mais l’état déplorable de cette route, pourtant réhabilitée en 2013, dû à une réalisation trop légère de certaines portions et à la circulation intensive de poids lourds surchargés (notamment les camions de minerai de manganèse de la mine de Lauzoua), lui fait préférer un itinéraire détourné par l’intérieur des terres (Abidjan – n’Douci par l’autoroute du Nord, puis Tiassalé - Divo – Lakota – Gagnoa – Soubré – Méagui- San Pédro, soit environ 480 km). Les mêmes causes ayant les mêmes effets, cet itinéraire commence lui aussi à se dégrader de manière sensible. Quel que soit le parcours choisi, il faut compter 10 heures de route pour rallier San Pédro au départ d’Abidjan. Alternativement, il y a des liaisons aériennes entre l’aéroport FHB d’Abidjan et l’aéroport de San Pédro (situé tout près du centre de la ville), opérés par la compagnie Air Côte d’Ivoire
Des lumières de la ville à la douceur balnéaire
En dehors de sa zone portuaire, qui peut constituer une certaine attraction touristique, la ville elle-même ne présente pas grand intérêt. Dès qu’on s’écarte des grandes artères, elle est ordinaire et insalubre comme peut l’être toute ville ivoirienne. En matière de services touristiques (hôtellerie et restauration), l’offre est nombreuse et variée tant en qualité qu’en style. On trouvera une multitude de maquis typiques, au rapport qualité/prix intéressant au bord du lac, animés surtout en soirée. Comme dans toute ville portuaire, la vie nocturne peut être chaude…
Mais pour le touriste, San Pédro est surtout attirante du fait de ses plages, ensoleillées et constituées de sable fin, bordées de végétation ou d’escarpements rocheux. Dans la ville même, il y a une plage jalonnée d’établissements d’accueil et de loisirs (hôtels, restaurants, maquis), en enfilade comme à Grand-Bassam ou à Assinie. La différence essentielle avec ces deux stations balnéaires réputées est que la mer est beaucoup moins dangereuse et qu’on peut s’y baigner sans prendre de grands risques. On peut aussi y mener diverses activités (pêche, surf…).